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Actualités de la socio­lo­gie urbaine fran­co­phone
Lyon 23 et 24 Juin 2010
Colloque orga­nisé par le Comité de recher­che Sociologie urbaine : villes, socié­tés et action publi­que de l’AISLF, en par­te­na­riat avec le Groupe de recher­che sur la socia­li­sa­tion (GRS, UMR 5040), le Lab’Urba et CITERES-COST (UMR 6173)
Mercredi 23 Juin : Les jeunes chercheurs et le renouvellement de la sociologie urbaine francophone
Jeudi 24 Juin : La sociologie urbaine francophone (ou non) dans ses contextes nationaux

Le Comité de Recherche Sociologie urbaine : villes, socié­tés, action publi­que de l’AISLF orga­nise un col­lo­que inter­na­tio­nal sur l’actua­lité de la socio­lo­gie urbaine fran­co­phone, en col­la­bo­ra­tion avec l’Université Lyon 2 et l’ENS de Lyon, le Groupe de Recherche sur la socia­li­sa­tion (UMR 5040), le Lab’Urba et l’UMR CITERES-COST (6173), à Lyon, les 23 et 24 juin 2010. La pre­mière jour­née du col­lo­que sera consa­crée à la pré­sen­ta­tion et à la dis­cus­sion de tra­vaux de jeunes cher­cheurs. La deuxième jour­née sera orga­ni­sée autour de contri­bu­tions de cher­cheurs confir­més, qui pré­sen­te­ront les objets et les ques­tions qui ani­ment la socio­lo­gie urbaine dans leurs pays res­pec­tifs, ainsi que le cadre ins­ti­tu­tion­nel dans lequel celle-ci se déve­loppe et les rap­ports qu’elle entre­tient avec d’autres dis­ci­pli­nes.

La socio­lo­gie urbaine est aujourd’hui dif­fi­cile à saisir. On l’ensei­gne dans les dépar­te­ments de socio­lo­gie et dans bien d’autres lieux. Aucun grand para­digme ne la fédère et elle explore des voies diver­ses. Certains cher­cheurs que l’on range sous cette étiquette ne s’y reconnais­sent pas. Mais l’inter­ro­ga­tion sur les phé­no­mè­nes sociaux dans leur spé­ci­fi­cité urbaine garde son sens et se renou­velle. L’objec­tif de ce col­lo­que est de repé­rer les canaux sui­vant les­quels s’opère ce renou­vel­le­ment et les nou­vel­les thé­ma­ti­ques qui l’ali­men­tent. Il concerne à la fois les ter­rains et les objets de la socio­lo­gie urbaine, ses orien­ta­tions théo­ri­ques et ses rela­tions à l’action.

La socio­lo­gue urbaine se défi­nit en effet d’abord par les ter­rains qu’elle aborde et les faits qu’elle cons­truit. On sait que la mul­ti­pli­ca­tion de tra­vaux sur cer­tains thèmes ont lar­ge­ment contri­bué à sa struc­tu­ra­tion : les poli­ti­ques urbai­nes, les migra­tions, les quar­tiers, la coha­bi­ta­tion inte­reth­ni­que, la gen­tri­fi­ca­tion… Quels sont aujourd’hui les ter­rains et les objets de la socio­lo­gie urbaine ? On vou­drait ne pas s’en tenir à ce qui est offi­ciel­le­ment réper­to­rié comme appar­te­nant à cette spé­cia­lité, mais saisir toutes les démar­ches qui font sens par rap­port à l’inter­ro­ga­tion sur la spé­ci­fi­cité urbaine du social, même si elles s’ins­cri­vent offi­ciel­le­ment dans d’autres domai­nes.

Ensuite, la socio­lo­gie urbaine, comme toutes les socio­lo­gies spé­cia­li­sées, par­ti­cipe au mou­ve­ment théo­ri­que et métho­do­lo­gi­que de la dis­ci­pline. Des cou­rants déjà forts dans le monde anglo-saxon, par exem­ple le cons­truc­ti­visme, les écoles inte­rac­tion­nis­tes ou les cou­rants qui se dis­pu­tent la réfé­rence à la phi­lo­so­phie prag­ma­tiste ont pris dans les der­niè­res décen­nies une place majeure en France. Le déve­lop­pe­ment de nou­vel­les tech­no­lo­gies d’enquête (par exem­ple dans l’uti­li­sa­tion sys­té­ma­ti­que de l’image) a influencé nos métho­des de tra­vail. Comment les socio­lo­gues de la ville se situent-ils dans les évolutions actuel­les ? Quels y sont leurs apports spé­ci­fi­ques ? Comment les débats actuels au sein des scien­ces socia­les mar­quent-ils la manière dont on fait de la socio­lo­gie urbaine aujourd’hui ?

Enfin, la socio­lo­gie urbaine a tou­jours été mar­quée par la com­mande de recher­ches des­ti­née à pré­pa­rer les poli­ti­ques publi­ques ou à les évaluer. Quel rôle cette com­mande joue-t-elle aujourd’hui dans l’évolution de la socio­lo­gie urbaine ? Participe-t-elle à la sélec­tion de ses objets ? Au renou­vel­le­ment de ses thé­ma­ti­ques ? Dans quelle mesure l’exper­tise liée aux poli­ti­ques publi­ques ali­mente-t-elle la socio­lo­gie urbaine ? Celle-ci est-elle aussi cons­ti­tuée de tra­vaux cri­ti­ques sus­ci­tés par la com­mande publi­que elle-même ?